Nos tribunes
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Boisé, déboisé, reboisé, boisé, déboisé, reboisé et pour finir déboisé.…
[14/05/2025] - Magazine municipal - Tribune du groupe Cap GM avec Jacques Chauvet
Après la forêt plantée selon la méthode «.Miyawaki.», annoncée à grand coup de communication, une fois de plus, l'équipe majoritaire dissimule les coup de tronçonneuse derrière une maîtrise du greenwashing (1) («.verdissement politique.») bien rodée. Découvrez sans plus attendre le concept de «.forêt urbaine.».
Après la forêt proche des parcs de loisirs, plantée selon la méthode Miyawaki sur laquelle la municipalité a abondamment communiqué et qui se retrouve en friche, paix à son âme, c’est maintenant une « forêt urbaine » sur le cours de Verdun qui est annoncée à grands frais. Cette dernière est plantée pour justifier la coupe et l’abattage de 10 magnifiques pins parasols.
Dommage, ils étaient arrivés à taille adulte, une rareté dans cette ville où les arbres ont une espérance de vie singulièrement écourtée. Un ilot de fraicheur verra aussi le jour bientôt en face à l’Hôtel de Ville. Un exemple supplémentaire, intéressant tout de même, de la vision de l’aménagement mené sur notre Gujan-Mestras. Y a-t-il une réelle volonté ou n’est ce ni plus ni moins qu’une opération de Greenwashing (1) (de « verdissement politique ») à un an des prochaines élections municipales.
D’une manière plus générale, les décisionnaires pouvaient trouver des solutions pour préserver ce qui pouvait l’être. Aménager c’est se contraindre à améliorer sans renoncer. Mais ils ne le font pas. Outre une véritable volonté, il faut de l’imagination.
Aujourd’hui, à Gujan-Mestras nous ratons beaucoup d’occasions de donner à notre ville une image en phase avec les défis climatiques qui sont déjà là. Cette dévastation environnementale n’est pas le seul préjudice de telles réalisations. Là où il devrait y avoir rupture on nous propose la « continuité ». Elle est complétée par l’absence d’innovations dans le traitement d’une de nos préoccupations premières : l’eau pluviale. Cette eau qu’on ne cesse de canaliser mais qui a besoin de s’infiltrer au risque sinon de connaitre toutes les conséquences tragiques pour notre si beau Bassin d’Arcachon.
Tant de communes ont déjà fait le choix de matériaux infiltrants mais à Gujan-Mestras on fait « à l’ancienne », on continue avec le bon vieux bitume. Et là, le « tout tuyaux » a encore frappé. Pour remplacer la capacité d’infiltration naturelle, d’évaporation et une contenance 4 fois inférieure à un fossé naturel. Un tuyau ! Pourquoi ? Par simplicité technique, on goudronne. Ça fait maintenant 12 ans que l’on nous enfume avec une pseudo vitrine environnementale.
Ne vous attachez pas trop aux nouvelles plantations, elles ne durent que le temps de la communication et de l’approche d’une élection. Adishatz, les arbres parrainés et plantés sur le domaine public par nos enfants des écoles primaires devenus tout juste majeurs. TOUS coupés !
Que dire à nos enfants qui sont encore là et qui s’en souviennent encore ? Que c’était un coup d’épée dans l’eau ? Un massacre à la tronçonneuse ? Que la mémoire s’égrène avec le temps ? Si les néo-Gujanais ne savent encore rien des dégâts qui ont été causés durant deux décennies, en revanche nous, nous sommes encore là, nous nous en rappelons, et, nous vous en informons.
A un moment, il faudra bien que cela change, il est temps.
(1) Le greenwashing est une méthode de markéting consistant à communiquer auprès du public en utilisant l’argument écologique. Le but étant de se donner une image éco-responsable assez éloigné de la réalité.
Jacques CHAUVET, Anne ELISSALDE, Maxime KHELOUFI, Michel DUVIGNAC et Jérôme ROUSSET
Cap GM
[09/04/2025] - Conseil communautaire Cobas du 09 avril 2025 - Intervention de Jacques Chauvet
Alors que l'Etat annonce ne pas honorer près de 860 000 € de dotations promises à la Cobas, cette dernière décide de faire supporter ce désengagement au contribuable par une hausse des impôts. Avec mon équipe, je considère que ce choix est injuste.
Délibération : Vote des Contributions directes au titre de 2025
Contexte : Alors que l'Etat annonce ne pas honorer près de 860 000 € de dotations promises à la Cobas, cette dernière décide de faire supporter ce désengagement au contribuable par une hausse des impôts. Ce choix est injuste !
Intervention de Jacques Chauvet :
Je m’en suis ouvert lors de la dernière commission des finances, mon intervention ne sera donc pas une surprise.
Nous constatons effectivement que l’État ne tient pas parole en ne respectant pas ses engagements de payer même s’il les a notifiés, c’est irresponsable. Ce n’est certainement pas la dernière fois.
Vous [Mme Des Esgaulx, présidente de la Cobas] évoquez le déséquilibre du budget et votre responsabilité d’en parler et de le corriger, vous avez raison.
Vous avez choisi de faire supporter à l’euro près ce désengagement scandaleux de l’Etat à l’exclusivité des contribuables de la COBAS. Je le regrette, c’est pour moi injuste.
Injuste, parce que la Collectivité COBAS ne participe pas à cet effort, pas un seul euro. C’est le contribuable qui va encore se serrer la ceinture, pas notre collectivité, ce n’est pas possible, ce n’est pas responsable.
857.953,00 euros c’est une somme importante.
Vous nous expliquez qu’il n’y a pas de marges de manœuvre en fonctionnement sur le budget Principal de la COBAS.
Cette somme représente :
2.13% de ce budget
3.03% de ce même budget diminué des frais de personnel et des amortissements
La conjoncture économique, sociale et politique est extrêmement tendue et anxiogène. L’activité n’est donc pas au rendez-vous et, par voie de conséquence, la TVA non plus. C’est un coup d’arrêt, combien de temps durera-t-il, je ne le sais pas.
Comment expliquer à nos administrés que la collectivité, réputée plus riche que les autres, est fragilisée par la première alerte. Qu’elle n’a pas la capacité d’absorber cette baisse des dotations et que ce sont les Arcachonnais, les Testerins, les Gujanais et les Teichois qui sont mis à contribution à l’euro prés.
Vous avez voulu faire de la COBAS une collectivité d’investissements, certes, mais avec un recours à l’emprunt régulier et sans précédent.
115 millions € de dettes au 31/12/2020, 152 millions € au 31/12/2024
Un endettement par habitant de 1.706 € fin 2020, 2.138 € fin 2024
Une capacité de désendettement qui est passée de 5,7 années fin 2019 à 8,5 années au 31/12/20220 et enfin 11,75 années fin 2024.
Une épargne brute et nette qui se dégrade d’année en année, respectivement - 3 millions € et - 4 millions €.
Des intérêts financiers qui eux aussi passent de 1,949 millions € au 31/12/2020 à 3,949 millions € au 31/12/2024.
Je m’arrête quelques instants sur ces derniers, pour vous rappeler votre choix d’avoir eu recours à un emprunt de 25 millions € à taux variable d’une durée 40 ans. J’étais seul il y a 7 ans, seul contre 43 pour dénoncer le plan de financement du prolongement de l’A660. Ces intérêts supplémentaires du fait de ce taux variable nous coûtent pour les années 2023/2024 et 2025 plus de 1.200.000 €. C’était, je le redis, un très mauvais choix.
Alors vous avez peut-être épuisé les marges de manœuvre financières, si c’est le cas c’est très préoccupant.
Vous auriez dû, je pense, envoyer un autre signal aux habitants de la COBAS, en faisant l’effort sur le budget, en responsabilité. Vous avez choisi la facilité, je le regrette.
Le proverbe dit « Charité bien ordonnée, commence par soi-même ». Nous sommes à contrecourant.
Cette fois je ne serai pas seul comme en 2017, ma collègue Anne Elissalde par son pouvoir sera avec moi. Nous sommes donc au moins deux.
Cette délibération est pour moi injuste et, parce qu’elle est injuste, je m’y oppose. Je voterai donc contre.
Permis de polluer !
[01/10/2024] - Magazine municipal - Tribune du groupe Cap GM avec Jacques Chauvet
Notre milieu naturel est sacrifié sur l’autel de l’expansion urbaine et d'une politique de développement touristique par des élus écologico-sceptiques.
Notre milieu naturel est sacrifié sur l’autel de l’expansion urbaine et d'une politique de développement touristique par des élus écologico-sceptiques.
Parmi les dossiers abordés, lors de la réunion (12 septembre) du Conseil de gestion du Parc naturel marin (dont les maires du territoire sont membres), figure celui du « porter à connaissance » du SIBA (Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon).
Conclusion : un avis technique avec de simples remarques !
De quoi s’agit-il exactement ? Le SIBA, administré par l’ensemble des maires du Bassin d’Arcachon et dont Marie-Hélène DES ESGAULX est vice-présidente, mais dont les élus minoritaires sont exclus, a proposé d’amender les arrêtés préfectoraux afin d’autoriser le rejet d’eaux usées en milieu naturel donc, in fine…dans le bassin d’Arcachon.
Ces élus, notre maire en tête, sont irresponsables. Ils considèrent les phénomènes climatiques comme de simples incidents ponctuels. Depuis bien trop longtemps aux commandes, ils pensent le monde selon un logiciel complètement dépassé.
Balayé le principe clef « zéro rejet dans le Bassin ». Balayées les intentions de notre PADD[1] tout juste présenté à la population. Balayées les préoccupations des gens de mer, des professionnels qui essayent de (sur)vivre de ces métiers. Balayées les préoccupations environnementales. Balayée notre santé. Balayée la volonté de laisser une terre saine à nos enfants. Quel mépris !
Finies les attentes d’un dispositif ambitieux, à la hauteur de la crise subie par nos ostréiculteurs depuis cet hiver.
En lieu et place : un permis de polluer !
Les moyens financiers existent pourtant :
11 millions d’euros de l’Etat pour soutenir notre territoire dans l’amélioration des réseaux et ouvrages.
La taxe GEMAPI (comprise dans la Taxe Foncière) votée par la COBAS, taxe censée financer la lutte contre les inondations et préserver les milieux aquatiques. A quoi sert-elle ici ?
Et nous n’évoquerons pas les 72 Millions d’euros du budget global prévisionnel 2024 du SIBA.
La politique c’est faire des choix, mais pas ceux de notre maire qui :
Choisit de souiller notre bassin d’Arcachon plutôt que de résoudre structurellement et durablement le problème des eaux usées.
Préfère, avec son équipe, investir 12 millions € dans sa salle de spectacle et dans une autoroute (52.5 Mn €) que l’Etat aurait dû financer.
Préfère promouvoir l’urbanisation de notre territoire plutôt que de le préserver.
Mange des huîtres devant les caméras plutôt que de résoudre les problèmes de contamination dont sont victimes les ostréiculteurs.
Ces gens-là n’ont que trop duré, pour vous, pour les générations futures, pour Gujan-Mestras, pour le bassin d’Arcachon. Nous n’en voulons plus, nous lançons un cri du cœur : soyons enfin innovants, ambitieux et volontaires pour Gujan-Mestras, le bassin d’Arcachon et ses habitants !
Jacques Chauvet, Anne Elissalde, Maxime Kheloufi, France Normand, Michel Duvignac
CAP GM
[1] PADD : projet d’aménagement et de développement durable
Deux visions opposées de ce que Gujan-Mestras peut et dois devenir
[14/04/2024] - Magazine municipal - Tribune du groupe Cap GM avec Jacques Chauvet
Nous dénonçons haut et fort depuis près de cinq ans la gestion de nos aménagements urbains, la division parcellaire, l’artificialisation des sols et la construction galopante. Nous soutenions que cela poserait des problèmes majeurs tant en matière d’environnement que sur les plans économiques et humains. Malheureusement, nous y sommes !
Nous dénonçons haut et fort depuis près de cinq ans la gestion de nos aménagements urbains, la division parcellaire, l’artificialisation des sols et la construction galopante. Nous soutenons qu’ils poseraient des problèmes majeurs tant en matière d’environnement que sur les plans économiques et humains. Malheureusement, nous y sommes !
Les épisodes d’octobre 2023, et de janvier puis de février 2024 en sont les conséquences directes. Le résultat est navrant pour les ostréiculteurs en premier lieu, sur le plan humain, sur le plan économique, sur le plan de l’emploi, sur le plan du rayonnement de nos produits.
Il l’est aussi pour les habitants résidents dans les zones sensibles qui subissent les désagréments de voir l’eau envahir leurs jardins et habitats, leurs écoulements d’eaux usées ne plus fonctionner allant même jusqu’à remonter dans leurs équipements sanitaires. Quant à notre Bassin…il est malade.
Certes, vous entendrez dire que ce n’est pas la première fois, que les crues, les pluies sont exceptionnelles mais à l’échelle du temps c’est acté. Nous subissons plus fréquemment les effets du réchauffement tant annoncé. Il n’est plus l’heure de faire l’autruche dans une posture climato-sceptique d’un autre temps.
Quelles décisions fortes sont prises ? Quels aménagements priorise-t-on ?
Rien, hormis pour écran de fumée, une incessante et pesante communication, au frais du contribuable, avec le sommet de l’autosatisfaction atteint, notamment lors des cérémonies de vœux et de la médiatique dégustation d’huitres en soutien aux ostréiculteurs.
Ce jour-là, les élus en appellent à l’Etat, oubliant au passage qu’ils sont les décideurs du SIBA[1]. La maire de Gujan-Mestras, vice-présidente du SIBA et présidente de la COBAS[2] première responsable depuis des dizaines d’années de l’aménagement urbain de notre commune qui entrainent les conséquences que nous connaissons, la même corédige le SCOT[3] qui fixe l’horizon 2050…Et pendant ce temps on continue de distribuer des permis de construire en zone inondable.
La semaine suivant la réouverture à la consommation des huitres, notre commune affiche sa volonté de développer un peu plus le tourisme de masse, là où il serait temps de privilégier un tourisme raisonné. Toujours plus nombreux, nous polluons plus, nous sur-consommons nos ressources, nous saturons nos réseaux d’assainissement, nos routes, nos infrastructures.
Notre vision est à l’inverse de la politique menée. Nous ne souhaitons pas reproduire une côte d’azur mais rendre la vie des habitants permanents plus facile, plus paisible et en osmose avec notre Bassin. Il est urgent de désimperméabiliser les sols, végétaliser des espaces publics, pratiquer une politique forte de résilience urbaine par de l’acquisition et la démolition de bâtiments vétustes… il y a tant à faire.
Gujanaises, Gujanais il faudra s’en souvenir et ne plus se voiler la face. La réalité du terrain n’est pas le reflet d’un miroir.
Jacques Chauvet, Anne Elissalde, Maxime Kheloufi, France Normand, Michel Duvignac
CAP GM
[1] SIBA : Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon
[2] COBAS : Communauté d'agglomération du bassin d'Arcachon sud
[3] SCOT : Schéma de cohérence territoriale
La fête est finie ...
[09/10/2023] - Magazine municipal - Tribune du groupe Cap GM avec Jacques Chauvet
C’est la rentrée… mais rien ne change.
Passé l’euphorie de l’été et des vacances, force est de constater que, dans notre commune, rien ne change, rien n’est anticipé — ni face au changement climatique, ni dans la gestion du budget communal, qui devrait pourtant être au service de tous et utilisé de manière raisonnée.
C’est la rentrée… mais rien ne change.
La période estivale s’est achevée dans une chaleur douce et festive, bien loin de l’atmosphère de l’été dernier, et nous en sommes tous ravis. Nous tenons en premier lieu à remercier tout particulièrement les bénévoles de toutes les associations qui ont œuvré pour rendre notre Gujan-Mestras accueillante et chaleureuse. Le cœur de notre commune, c’est vous, et sa renommée dépasse largement les limites de notre territoire. Mille mercis.
Passé l’euphorie de l’été et des vacances, force est de constater que, dans notre commune, rien ne change, rien n’est anticipé — ni face au changement climatique, ni dans la gestion du budget communal, qui devrait pourtant être au service de tous et utilisé de manière raisonnée.
La pause estivale ne nous fait pas oublier les difficultés de certains d’entre nous face à la baisse du pouvoir d’achat. La rentrée pèse lourdement sur le budget des ménages, aggravée par l’augmentation du prix de l’énergie.
Mais notre commune anticipe-t-elle le changement climatique ? Non, bien sûr. En réalité, cette anticipation n’a jamais commencé.
Deux exemples récents l’illustrent parfaitement :
Les travaux du cours de la Marne, récemment terminés. Du bitume sur la voie, du bitume sur les trottoirs. En somme, du bitume partout. C’est noir, c’est chaud, et ce n’est pas beau. Pas un brin d’herbe, quelques arbres chétifs qui tentent de faire illusion. Impossible d’y marcher longtemps sous le soleil. Aucune végétation, pas d’intégration paysagère, pas de zone de fraîcheur. Rien ne change…
La nouvelle école Pasteur, inaugurée il y a quelques semaines, n’échappe pas au constat. Le revêtement des couloirs est si glissant qu’il en devient dangereux. Et la cour ? Encore du bitume. Demain, sous le soleil, ce sera une fournaise. Pas un brin d’herbe, quelques arbres chétifs qui tentent de faire illusion. Là encore, aucune végétation, pas de zone ombragée, pas de fraîcheur. Rien ne change…
Le budget communal doit servir l’ensemble de la population, investir, anticiper l’avenir, construire des écoles pour les trente prochaines années, créer des équipements sportifs et culturels durables, s’occuper de la dépendance, agir face au changement climatique, et transformer la vie des habitants de manière positive.
L’objectif doit être avant tout humain : que chacun se sente bien, que personne ne soit oublié, et que l’on essaie, autant que possible, de rendre les gens heureux.
Et pourtant, à Gujan-Mestras, rien ne change. Il est temps…
Nous vous souhaitons à toutes et à tous, petits et grands, une excellente rentrée 2023.
Prenez soin de vous.
Jacques Chauvet, Anne Elissalde, Maxime Kheloufi, France Normand, Michel Duvignac
CAP GM